Le concept de la bienveillance

Alors, j’ai juste envie de vous donner ma définition à moi de la bienveillance. À mon sens, cette bienveillance ne devrait pas s’appliquer que dans un sens.
Pas que envers les enfants, pas que envers les clients ni que les patients.
Cela devrait être la base d’un respect mutuel peu importe le lieu, les personnes
et leur âge ; peu importe si l’environnement est professionnel ou personnel.

Dans la parentalité, on parle beaucoup d’éducation bienveillante et franchement , moi, ça m’inquiète. En effet, depuis quelques années sur les réseaux sociaux notamment, on peut voir des parents qui se posent beaucoup de questions quant aux comportements à avoir envers leurs enfants, ce qui est super! On remet en question l’éducation transmise. Cela veut dire que l’on a un sens critique et que l’on se questionne et c’est une bonne chose je pense.

Aujourd’hui les neurosciences nous amènent plein d’informations intéressantes qui nous invitent à prendre du recul et à nous positionner autrement envers les enfants que l’on soit parent ou professionnel.

Mais attention! Attention à ne pas oublier nous oublier!

Bien souvent, je rencontre des parents en atelier qui font, qui pensent tout faire pour être bienveillants avec leurs enfants. Et je sais qu’il y a un grand nombre de professionnels qui font tout pour être bienveillant et n’en reçoivent pas ou peu en retour.

Mon but n’est pas de juger leur façon de faire, uniquement d’observer ce qu’il se passe, pour eux.

Ce sont des parents qui souvent se posent tellement de questions, se remettent tellement « en cause » qu’ils oublient d’être bienveillants envers eux-mêmes.
Ce sont des professionnels qui s’épuisent, sont en arrêt maladie ou finissent par changer de métier.

Être bienveillant, si on décortique ce mot, c’est être bien-veillant. Ce qui veut dire bien veiller et cela ne précise pas sûr qui. Donc, il me semble important de voir ce concept sous un angle global: pour soi et pour les autres.

D’ailleurs il est difficile d’être bienveillant envers les autres sur le long terme quand on ne l’est pas  avec soi-même.

Je ne pense pas détenir la vérité, chacun pensera ce qu’il voudra.
Je pense que si chacun veillait, bien veillait à ses émotions, à ses besoins et qu’il essayait d’y répondre comme il le peut alors la bienveillance envers les autres serait beaucoup plus facile pour tous.

Comment écouter un enfant qui pleure, comment supporter ces hurlements si nous ne sommes pas en paix avec nos émotions à ce moment-là?
Si je suis fatigué.e,  énervé.e ou triste, comment pourrais-je écouter vraiment, en étant disponible, ce que l’autre a à me dire, ce qu’il n’arrive pas à dirent ce qui se cache sous ses larmes ou sous ses cris ? Ce n’est pas possible.

Nous sommes des humains, sensibles, vivants, sous le flot de nos émotions.
Sans les prendre en compte, c’est une fatigue générale, un épuisement , un burnout (de plus en plus présent chez les parents d’ailleurs), un ras-le-bol qui peut nous attendre au bout du chemin.

Alors qu’attendons-nous pour prendre soin de nous ?
Je sais, j’entends déjà certains dire : « oui mais comment et quand? ».
Je sais parfaitement que nos vies à tous sont une course contre la montre. Je sais que nous avons tous des tonnes de choses à faire. Je sais qu’il y a des parents solo, d’autres qui se croisent.
Je ne vous propose pas de partir 15 jours seul au bout du monde avec votre sac à dos. Je souhaite uniquement vous inviter à prendre le temps, un peu plus le temps pour les choses qui vous concerne, qui vous font du bien.

Combien de temps consacrez vous aux choses qui vous font plaisir ?

C’est aujourd’hui une petite graine que je sème.

Autorisez-vous demain, dans les jours à venir à prendre cinq minutes pour savourer café, regarder par la fenêtre la végétation qui évolue, sortir un instant et savourer le vent dans votre visage ou la chaleur suivant les saisons; sortir un bon livre et en lire quelques pages avant de retourner travaille…

Et toi que vas tu faire pour toi aujourd’hui?